Au cours de cette pandémie mondiale qui a chamboulé le quotidien de toute notre planète, nous avons tous développé de nouveaux comportements pour pallier ces nombreux changements. Les jeunes, eux, ont dû apprendre à étudier à distance, isolés. Nombreux sont ceux qui ont développé le syndrome de la cabane.
Qui sont ces jeunes qui ne souhaitent plus sortir ?
De cette nouvelle dynamique a émergé une introversion globale chez les étudiants confinés qui ont développé une anxiété sociale liée à l’enfermement. Dans cette phase de construction de leur vie, cet isolement peut grandement les impacter.
Le syndrome de la cabane, aussi appelé le syndrome de l’escargot, est un trouble anxieux défini par la peur de sortir de ce lieu de confinement et de se confronter au monde extérieur. Ce trouble touche autant les étudiants que les adultes ayant subi les même restrictions (télétravail et confinement) durant la pandémie.
Quels sont les signes les plus communs du Syndrome de la Cabane ? (1)
- Anxiété ou angoisse profonde
- Mal-être
- Vertiges
- Troubles de la vue
Les angoisses liées à cette situation sont variées (peur de contracter le virus, de faire face aux réalités extérieures, de s’exposer à tous ses risques…) mais mènent au même résultat : un confinement au-delà du nécessaire et un isolement social mal vécu mais volontaire et symptomatique.
Quelles solutions avons-nous aujourd’hui pour réduire ces symptômes anxieux ?
- Les principes des thérapies d’exposition sont basés sur la mise en contexte d’une personne dans la situation redoutée. Sans faire une thérapie, se forcer à sortir, d’abord sur des trajets courts, connus et plaisants permet une réappropriation du monde extérieur par paliers.
- Verbaliser ses émotions réduit les angoisses et des peurs phobiques. Le fait de parler de ses peurs, de les déconstruire et de prendre conscience de leur fonctionnement aide à mieux réguler les symptômes associés. Alors parlez-en avec vos enfants ou conseillez-leur de consulter !
- Le fait de définir un but précis permet de l’atteindre plus facilement. Il est effectivement bien plus facile d’atteindre un comportement désiré si on en a bien défini les étapes au préalable. Si quelque chose semble trop énorme ou insurmontable, divisez-le en sous étapes !
- La peur d’une crise de panique est très fréquente dans les troubles anxieux. Ainsi apprendre à stopper une crise d’angoisse avant même qu’elle ne surgisse est très rassurant. Réguler sa respiration, la ralentir et se concentrer dessus ; se munir d’un objet totem avec lequel jouer pour calmer la tension ; ou encore trouver un mantra réconfortant et motivant et le répéter si une situation devient stressante sont des techniques qui permettent de réguler un métabolisme en alerte et d’apaiser une panique émergeante (2).
Ce que nous pouvons faire pour eux
Souvenez-vous qu’au sein de notre association, nous proposons toutes ces techniques. Nous sommes formés à aider les jeunes mais aussi les adultes quel que soit leur âge notamment avec le Neurofeedback dynamique , la thérapie individuelle ou l’hypnothérapie . Ces approches leur permettront de bénéficier d’un espace apaisé et thérapeutique pour sortir de l’anxiété.
Ce que vous pouvez faire pour aider vos enfants
Échangez et discutez avec eux. Encouragez-les à sortir et à socialiser davantage pendant l’été à venir. Rappelez-leur l’importance des liens sociaux. Aidez-les à retrouver le goût du contact, l’envie de partager et d’explorer à nouveau.
Bibliographie
(1) Estelle B. (Mai 2020). Le syndrome de la cabane à la sortie du confinement ?
(2) Bizzotto, E. (Mai 2020). Syndrome de la cabane : quand le retour à la “normale” suscite l’anxiété. Santé Magazine.